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La condition psychologique et le niveau de confiance
de Sébastian Buemi à l'approche du Grand Prix de
Hongrie ne sont pas connus mais les circonstances
ne pouvaient pas contribuer à un état d’esprit serein.
En fait, cela allait être le plus grand test d’aptitude et
d’endurance jusque-là pour le pilote suisse.
Trois courses sans points, deux accidents et une
pénalité au départ sur le tourniquet de Budapest ne
pouvaient pas laisser une impression favorable auprès
de ses patrons. Pendant ce temps, son co-pilote Jaime
Alguersuari, qui avait de la peine à mettre à profit les
nouveaux composants des pneumatiques Pirelli dans
la première partie de la saison, était l’auteur de brillantes
performances et les meilleures courses de Formule 1
de sa jeune carrière.
Depuis le début de l'année Franz Tost, le patron de l'équipe Toro Rosso, a mis en garde ses pilotes : délivrez ou risquez votre remplacement par Daniel Ricciardo, le troisième pilote de l’écurie. Sur le fond de bataille pour la suprématie, une lutte intense se déroule dans un team de seconde zone avec deux sportifs de talent qui ont soif de résultats. Le passage à l'équipe espagnole HRT de Ricciardo a réduit momentanément la pression, mais la bataille pour leur survie à l'apogée du sport provoque une constante nervosité.
On peut questionner le système plaçant deux pilotes sous haute surveillance avec un regard constant sur la balance du pouvoir entre les deux pilotes Toro Rosso dans une entreprise valorisant partenariat et solidarité. Mais c'est ce que le pilote doit apprendre. Comment surmonter le défi du jeu mental qui est particulièrement aigu dans ce sport. Sur la piste et dans l'équipe. Toro Rosso est construit sur le model école / promotion et Sébastian sait que s'il ne produit pas de résultats il peut être licencié et éventuellement être écarter de la Formula One.
C’est dans cet environnement chargé d'adversité que Sébastien a entamé son 47ème GP et avec un tel enjeu, il s'agissait pour le Vaudois de mettre le taureau à genoux en Hongrie. Et c'est exactement ce que le pilote Toro Rosso et Ambassadeur Pain Paillasse a fait. Parti sur le fond de la grille de départ et sur une piste détrempée, Sébastien a réalisé un premier tour spectaculaire, d'abord dépassant dix voitures en deux minutes de course et ensuite, dans des conditions périlleuses et changeantes il conduisait comme un homme possédé. Plus tard, la pluie était de retour sollicitant un pilotage de grande finesse et grâce à une excellente stratégie de son équipe ses chronos étaient parmi les meilleurs de l'ensemble du champ. Il obtenait la 8eme position finale et quatre points après un dépassement décisif sur la Sauber de Kobayashi marquant la fin d'une journée en Formule 1 que Sébastien Buemi n’est pas prêt d’oublier.
